. Cette journée a été marquée par la visite du centre d’art contemporain du Luma et la découverte des travaux de deux photographes engagés : Mary Ellen Mark et Bruce Eesly.

L’objectif de cette sortie était de sensibiliser les élèves à l’art engagé, en mettant l’accent sur la photographie. Voici les thématiques principales que nous avons abordées avant, pendant et après cette expérience :

L’art engagé

Le mur séparant le Mexique et les États-Unis (Cristina De Middel)

Le féminisme aux États-Unis (Judy Chicago)

La photographie sociale (Mary Ellen Mark)

La photographie et l’intelligence artificielle (Bruce Eesly)

La transformation d’une friche industrielle en centre d’art contemporain (Luma)

Initiation à l’architecture contemporaine

Art immersif et numérique (Diana Thater, Philippe Parreno, Drift)

Cette sortie a été une véritable révélation pour un certain nombre d'élèves 80 % d'entre eux n'avaient jamais visité Arles, et aucun n'avait encore découvert le Luma. Grâce à notre bourse Erasmus, nous avons pu offrir à nos élèves une expérience unique et enrichissante, bien que ces opportunités restent malheureusement rares.

À une époque où les écrans dominent le quotidien des jeunes, il est essentiel de replacer l’humain et l’expérience sensorielle au centre de l’apprentissage. Cette sortie a également permis d'évaluer la capacité de concentration et l’engagement des élèves. Certains ont eu du mal à se concentrer plus de 15 minutes, tandis que d'autres ont passé plus d'une heure captivés par les œuvres exposées.

Un exemple frappant est survenu lors de la visite, lorsque la guide a montré un tableau de Van Gogh. Aucun des élèves n'a su reconnaître l’artiste. Quand elle leur a demandé de citer un peintre connu, un élève a répondu "Mozart". Ce type de réaction rappelle à quel point l'accès à la culture est crucial, surtout pour des élèves qui n'y ont que rarement accès.

En conclusion, cette sortie a été une belle opportunité pour les élèves, leur permettant de découvrir des œuvres et des artistes qu'ils n'auraient sans doute jamais croisés autrement. A l’heure des priorités d’inclusion et de diversité, de telles initiatives sont, me semble t-il,, indispensables pour compenser les écarts sociaux et culturels qui existent au sein du système éducatif et j'espère, peut-être, pouvoir renouveler cette expérience l’année prochaine.