Prix Jean Renoir des lycéens 2023

The fabelmans de Steven Spielberg : une critique de Kim

Par FRANCK BRENIER, publié le mardi 11 avril 2023 15:55 - Mis à jour le mardi 11 avril 2023 15:55
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Le dernier opus de Steven Spielberg est le sujet de la critique ci-dessous

Steven Spielberg nous présente un film semi-biographique basé sur ses propres souvenirs.

Il le dit lui même : « Avec The Fabelmans, ce n’était pas seulement métaphorique car l’histoire s’inspire directement de mes souvenirs ». Ce film mélange donc émotion et passion. Spielberg y raconte son histoire à travers la famille Fabelmans : Sammy, pour apprendre à vaincre ses peurs, va faire de petits films. De plus en plus passionné, il va créer des films sophistiqués avec comme acteurs ses soeurs, ses parents mais également ses amis.

Sammy est très encouragé par sa maman. En revanche son père Burt, grand intellectuel et scientifique, pense que la passion de son fils est surtout un passe-temps, et qu’il ne pourra pas faire carrière dans ce milieu.

Plus tard, lors de son déménagement, Sammy apprendra quelque chose de troublant qui créera beaucoup de changement au sein de sa vie mais aussi de sa famille.

Steven Spielberg, grand réalisateur, producteur et scénariste américain, choisit pour ce film de grands acteurs qui occupent des rôles importants : Michelle Williams (Mitzi), célébrité internationale qui a incarné l'adolescente à problèmes Jennifer Lindley dans la série télévisée Dawson, et Paul Dano (Burt), acteur et réalisateur américain connu pour ses rôles allant du spectre comique au plus dramatique. La présence de Gabriel LaBelle, autrement dit Sammy Fabelman qui
n’est pas très connu, nous permet également de nous plonger plus facilement dans l’histoire, ce qui n’aurait peut-être pas été le cas si l’acteur avait été très célèbre.

Ce film parle de la passion pour les arts : la maman, Mitzi, est passionnée de piano depuis le plus jeune âge, et Sammy est enthousiasmé par le cinéma. Mais le film évoque également l’antisémitisme.

Dans cette histoire, on ressent de l’humour à de nombreuses reprises, de la joie et de l’excitation quand on voit Sammy évoluer en tant que réalisateur, de la peur et de l’empathie lorsque plusieurs garçons comme Chad Thomas s’en prennent à lui parce qu’il est juif, mais aussi de la colère et un véritable choc au moment ou on apprend la tromperie de Mitzi avec le meilleur ami de Burt.
On remarque que le travail sonore rajoute au film une dimension d’autant plus réaliste. « Elite Syncopations » notamment, de Scott Joplin, nous apporte de la joie et l’envie de rire quand on voit Sammy et ses amis et soeurs s’amuser en filmant ses premières vidéos à la maison. Dès le début, nous sommes immergés dans l’histoire : on voit en effet immédiatement que le sujet sera le cinéma car, dès la première image, Sammy et ses parents vont voir un film et Sammy
ressort de la séance à la fois choqué par ce qu’il vient de voir mais aussi émerveillé.
Steven Spielberg raconte son histoire dans ce film : il est le fils d’un informaticien et d’une musicienne. « Quand ils m’ont conçu, déclare-t-il, l’alchimie devait être parfaite entre eux, car ils ont concentré en moi ce qu’il y a de mieux dans deux mondes totalement différents, l’art et la technologie, dont je me sens complètement imprégné. ». C’est précisément ce qu’on remarque avec Sammy, qui possède à la fois une grande imagination et un grand sens de la technologie.
Pour conclure, je conseille ce film, qui est un vrai chef-d’oeuvre, en raison de son coté comique mais aussi grâce à la réflexion qu’il mène sur la question de l’antisémitisme. De plus c’est un film qui est accessible à tous, enfants ou adultes, et qui vous fera passer 2 heures et 31 minutes
de rire et de bonheur. Steven Spielberg nous montre que l’art et les technologies peuvent se mélanger et que nous seul décidons de notre avenir, même si le chemin pour y arriver est parfois difficile.
KIM